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gaz a effet de serre - Page 11

  • Pour 83% des habitants du Sud-Ouest, le réchauffement climatique est responsable des événements climatiques extrêmes

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    Le 25 janvier 2014, les gaves réunis débordent à Peyrehorade (Landes). Photo Sud Ouest / Isabelle Louvier

    Une très large majorité de Français - 76 %- pensent que les tempêtes qui frappent le littoral atlantique et les inondations qui paralysent l’ouest de la France depuis la mi-décembre, sont la conséquence du réchauffement climatique. Tel est le résultat d'un sondage d’opinion IFOP/Avaaz réalisé entre le 14 février et le 17 février, auprès d'un échantillon représentatif de 990 personnes.

    Le changement climatique préoccupe les Français

    Commandé par l'ONG environnementale Avaaz et publié par Le Monde le 19 février, le sondage montre que 73 % des Français pensent que, si  l’on ne fait rien, le réchauffement climatique représentera une menace pour leur mode de vie.  Alors que dans un contexte économique difficile, le chômage et la perte de pouvoir d'achat sont les premières priorités des Français, le sondage révèle que le changement climatique constitue aussi une de leurs préoccupations majeures.

    europe,réduction,gaz à effet de serre,co2,réchauffement climatique,changement,sondage,chiffreLe Sud-Ouest en tête

    En France, le lien entre évènements extrêmes et réchauffement est d'autant plus affirmé que les sondés sont issus de régions vulnérables comme le Sud-Ouest (83 %). Ci-contre, l'érosion du littoral sur la plage Sud, à Lacanau (Gironde), photo Julien Lestage / Sud Ouest.

    Les Français veulent des actions ambitieuses

    Il ressort aussi du sondage que le grand public soutient fermement des actions ambitieuses pour lutter contre le réchauffement climatique. 80 % des sondés pensent qu’il est important de s'engager maintenant sur des objectifs ambitieux pour que d’autres pays suivent l’exemple de la France, et appellent François Hollande à réduire de moitié les émissions de carbone à l’échelle européenne d’ici à 2030. Enfin, 75 % estiment que le gouvernement français ne fait pas assez pour lutter contre le réchauffement.

    europe,réduction,gaz à effet de serre,co2,réchauffement climatique,changement,sondage,chiffreL'objectif décevant de l'Europe

    Le 22 janvier 2014, la Commission européenne a proposé une réduction de 40 %, juste en dessous des 50 % nécessaires selon les scientifiques pour éviter les dangers du réchauffement climatique. Les jeux ne sont pas faits, car l'objectif final fera l’objet de débats entre les chefs d’État et de gouvernement européens avant une réunion du Conseil en mars. Dans le monde, l’Europe est depuis longtemps perçue comme le chef de file de la politique climatique et sa décision influera certainement sur l’ambition des autres grands pollueurs tels que la Chine et l’Inde dans leur plan de réduction des émissions de carbone.

    europe,réduction,gaz à effet de serre,co2,réchauffement climatique,changement,sondage,chiffreL'ultimatum de 2015

     "La prochaine Conférence mondiale sur le climat, qui se tiendra à Paris, sera décisive pour savoir si nous parviendrons à atteindre l’accord nécessaire pour répondre à la crise environnementale", souligne Alex Wilks, directeur de campagne pour Avaaz. "Aujourd’hui, les sondages montrent que les Allemands veulent que leur gouvernement agisse et une réduction de 50 % est la barre dont nous avons besoin pour que d’autres pays se montrent prêts à parvenir à un accord mondial", précise-t-il. Comme les Français, donc.

    Conclusion: Hollande et Merkel doivent monter au créneau et faire en sorte que les ambitions du sommet de Paris ne passent pas à la trappe avant même qu’il ne commence.

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Lutte contre le changement climatique : la Cour des comptes tacle la France

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    Les hypothèses du plan de construction de logements neufs ou de rénovation thermique sur lequel le gouverement base pour partie sa lutte contre le réchauffement climatique, sont jugées "irréalistes" par la Cour des comptes. Cécile Duflot, ministre du Logement et François Hollande en visite sur un chantier, photo archives AFP

    La Cour des comptes sort son carton rouge. La politique française en matière de lutte contre le changement climatique manque de "cohérence ", est "insuffisamment évaluée", et a négligé les secteurs les plus polluants que sont le transport et l’agriculture, estime l'institution dans un rapport sévère mais lucide, publié jeudi 16 janvier.

    migaud.jpgLa stratégie française critiquée

    C'est la saison. La Cour des comptes remet ses évaluations annuelles. Chacun en prend pour son grade et personne n'échappe à son regard scrutateur. Surtout pas le gouvernement. Un énorme rapport de 600 pages de la Cour passe ainsi au crible la mise en oeuvre tricolore du paquet énergie-climat de l’Union européenne. Autrement dit, les objectifs fixés par l'Europe en matière de lutte contre le changement climatique, qui passent notamment par une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2020. Et ça fait mal.

    Des mesures "foisonnantes" mais peu efficaces, car désordonnées

    Didier Migaud (photo AFP ci-dessus) le reconnaît :  "les mesures prises au niveau national sont foisonnantes". Mais, dans la bouche du premier président de la Cour, cela ne sonne pas vraiment comme un compliment, car pour être nombreuses, il ne les trouve pas pour autant coordonnées, évaluées, réalistes et appropriées. Lors de sa présentation du rapport de la Cour devant la Commission d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale, Didier Migaud a ainsi précisé que la Cour recommandait de" renforcer le pilotage de cette politique" en rappelant qu'elle est "interministérielle par nature"...  En clair, dans sa lutte contre le réchauffement climatique, l'élève France part dans tous les sens et, en outre, ce ne sont pas forcément les bons. 

    eolienne nucleaire.jpgDes objectifs difficilement atteignables pour les énergies renouvelables

    La France s’est par ailleurs donné pour objectif de porter à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie finale, souligne le rapport. Des objectifs pour 2020  "atteignables mais difficilement ", juge la Cour. Aux vues de la politique plutôt brouillonne et peu claire de la France, jusqu'à présent, dans le secteur des renouvelables et du nucléaire, on ne lui donnera pas tort. Comment espérer développer les renouvelables en continuant à favoriser l'énergie nucléaire, tout en disant vouloir en diminuer la part de cette dernière dans le mix énergétique de l'Hexagone ?

    Des hypothèses parfois "irréalistes"

    De plus, "les projections retenues reposent sur des hypothèses (…) parfois irréalistes en matière de construction de logements neufs ou de rénovation thermique", précise Didier Migaud, à qui décidément rien n'échappe. La gouvernement entend rénover 500.000 logements par an d’ici 2017. Pour l'heure, malgré les réels efforts consentis, on est loin du compte : en 2013, ce sont 31.000 logements qui ont été rénovés par la ministre du Logement, Cécile Duflot... Toujours sur le logement, la Cour des comptes estime encore que "l’efficience des mesures apparaît très variable" et critique notamment le crédit d’impôt développement durable ou l’éco-prêt à taux zéro.

    pollution air voiture.jpgLes transports et l'agriculture, les secteurs les plus polluants, ont été négligés

    La Cour des comptes reproche encore au gouvernement d’avoir négligé les secteurs du transport, qui représente 27,9% des émissions de GES, et de l’agriculture (21,2%). "Les mesures qui concernent le secteur des transports sont onéreuses et faiblement efficientes ", a expliqué M. Migaud. Dans le secteur agricole, "les mesures sont très peu nombreuses et ne font pas l’objet d’évaluation". Elles sont concentrées sur les émissions de CO2 des exploitations, laissant de côté le protoxyde d’azote, lié à la fertilisation des sols, et le méthane, généré par les élevages, soit 92% des émissions du secteur.

    Doubler ses investissements pour réaliser la transition énergétique

    Enfin, cerise sur le gâteau, la Cour estime que la France devra augmenter d’un tiers, voire doubler, chaque année jusqu’en 2050 ses investissements pour réaliser la transition énergétique, qui s’élèvent actuellement à 37 milliards d’euros (fonds publics et privés). A quelques heures de la publication par la Commission Européenne de ses propositions aux pays membres en matière de réduction d’émission des gaz à effet de serre, de développement des énergies renouvelables et d’efficience énergétique, le rappel à l'ordre de la Cour est clair et net. Energies renouvelables, énergie nucléaire : la France va devoir faire des choix. Et plus elle attendra, plus l'addition sera salée.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le rapport de la Cour des comptes sur la mise en oeuvre par la France du Paquet énergie-climat: cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique: cliquer ICI 
    • Les articles de Ma Planète sur la transition énergétique: cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur les énergies renouvelables: cliquer ICI
  • 2012 : nouvelle année record pour les gaz à effet de serre dans l'atmosphère

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    Un habitant de Harbin à vélo dans un brouillard de pollution, le 21 octobre 2013, dans le nord-est de la Chine Photo AFP

    "Réduisez les émissions de gaz à effet de serre pour contenir le réchauffement climatique !", qu'ils disaient... Hé bien, c'est raté.

    CO2, méthane et protoxyde d'azote : de nouveaux pics en 2012

    Le trois principaux gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique, ont franchi de nouveaux records de concentration en 2012 dans le monde. Telle est la conclusion des dernières analyses de l’Organisation météorologique mondiale, une agence de l’ONU, rendues publiques le 6 novembre dernier. Rien d'étonnant à cela, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait déjà annoncé en juin dernier qu'avec une hausse de 1,4% à 31,6 milliards de tonnes, les émissions de CO2 dans le monde avaient atteint un niveau historique en 2012. D'où les records de concentration.

    "Les dernières analyses montrent que le CO2, le méthane et le protoxyde d’azote ont atteint de nouveaux pics en 2012″, écrit l’OMM. Entre 1990 et 2012, le réchauffement de l'atmosphère induit par les gaz à effet de serre, qui induit un réchauffement climatique, a augmenté de 32% à cause de ces gaz, qui retiennent la chaleur, relève l'organisme qui souligne qu'en 2011, ce différentiel n’était que de 30%.

    michel jarraud.jpgUne hausse des températures moyennes de + 4,6°C en fin de siècle

    Conclusion: selon Michel Jarraud, secrétaire général de l’OMM, si le monde continue sur cette voie, "la température moyenne du globe à la fin du siècle pourrait dépasser de 4,6°C ce qu’elle était avant l’ère industrielle (NDLR, en 1750), et même plus dans certains régions, les conséquences seraient catastrophiques". 

    "CO2 mon amour" :  oui, mais pas trop

    Indispensable à la vie sur Terre, le CO2 est aussi un gaz qui demeure dans l’atmosphère pendant des centaines voire des milliers d’années, l'OMM ajoute que "la plupart des aspects du changement climatique persisteront pendant des siècles même si les émissions de CO2 cessaient sur le champ". Sympa...

    Cathy Lafon

    REPERES

    • Le CO2 (dioxyde de carbone) est le principal responsable du réchauffement climatique. Le CO2 trouve notamment son origine dans la combustion de matières fossiles ou le déboisement.
    • En raison des activités humaines, sa concentration dans l’atmosphère a augmenté en 2012 de 2,2 ppm (parties par million), à comparer avec une hausse de 2,0 ppm en 2011.
    • La hausse moyenne durant ces 10 dernières années était de 2,02 ppm, et les chiffres de 2012 montrent une « accélération de la tendance ».